Les métiers en 2030 : quels seront les métiers de demain ?

Le Ministère du Travail a publié le 10 Mars dernier son étude prospective sur les métiers de demain : Les métiers en 2030. En étudiant les grandes tendances observées par le passé et les perspectives de développement, l’organisme présente une liste des 10 métiers et secteurs d’activité qui recruteront le plus dans les 10 prochaines années.

L’objectif de cette étude est d’anticiper l’évolution du marché du travail et de guider les besoins en formation vers les métiers les plus recherchés par les employeurs. Pour les candidats à une reconversion, il peut s’agir d’une boussole pour les guider vers un métier d’avenir. Ainsi, l’étude note ce chiffre clé : 735 00 postes seront à pourvoir chaque année d’ici à 2030.

Et si votre futur métier se trouvait parmi eux ?

 

Les métiers en plus forte expansion entre 2019 et 2030

La crise sanitaire et les évolutions technologiques, démographiques, économiques et environnementales ont un fort impact sur le marché de l’emploi. La priorité est donnée aux métiers du soin à la lumière de la crise sanitaire et au vieillissement de la population mais d’autres métiers figurent également au classement et ce à tout niveau de qualification.

Entre 2019 et 2030, seraient créés :

  • 410 000 postes de médecins, infirmiers, professions paramédicales, aides à domicile et aides-soignants
  • 180 000 postes dans les métiers de l’informatique et de la recherche
  • 135 000 postes d’ouvriers de la manutention
  • 120 000 postes dans les métiers du bâtiment (dont la moitié de cadres)
  • 45 000 postes dans les métiers industriels

les métiers en plus forte expansion entre 2019 et 2030

Des métiers en potentielle difficulté de recrutement

Le thème des difficultés de recrutement est de plus en présent dans les médias aujourd’hui. En effet, sur certains métiers de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés à recruter et à fidéliser une main d’œuvre qualifiée.

Les dispositifs portés par Transitions Pro PACA, et notamment le PTP, peuvent permettre de répondre en partie à ces problématiques en formant des salariés aux métiers les plus demandés. Ce critère fait d’ailleurs partie des critères de la Commission Paritaire qui étudie les dossiers de financements des candidats à la reconversion.

Pour combler les déséquilibres et les difficultés de recrutement il s’agira de renforcer l’attractivité des métiers visés pour les jeunes mais également pour les actifs en facilitant les transitions professionnelle, de former des chômeurs et de favoriser l’entrée sur le marché du travail des inactifs.

Quatre types de difficulté de recrutement

Les difficultés de recrutement peuvent évoluer dans le temps. L’étude de la DARES dénombre quatre scénario d’évolution de la tension en recrutement en fonction du métier et d’autres facteurs :

  • Des difficultés de recrutement qui s’accentueraient : la majorité des métiers en tension aujourd’hui continuerait de l’être ou verrait leurs difficultés de recrutement s’aggraver d’ici 2030 en raison d’une faible attractivité. C’est le cas des aides à domicile, des personnels de ménage ou des conducteurs d’engins du bâtiment et des travaux publics.
  • Des difficultés de recrutement à anticiper : quelques professions ne rencontrent pas de difficultés pour recruter aujourd’hui mais pourraient y être confrontées à l’avenir. C’est le cas des ouvriers qualifiés de la manutention, des agents d’entretien ou des ouvriers du textile et du cuir dont la résorption des déséquilibres passera par la capacité à attirer les chômeurs et les salariés exerçant un autre métier, les inactifs ou les immigrés.
  • Des difficultés de recrutement qui se maintiendraient : près de deux métiers sur cinq sont concernés. Pour une large part, l’exercice de ces métiers nécessite des compétences techniques spécifiques qui s’acquièrent par le biais d’une formation professionnelle initiale ou continue. On retrouve par exemple les aides-soignants, les ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal, les techniciens et cadres du bâtiment et des travaux publics, les ingénieurs de l’informatique et les ingénieurs et cadres de l’industrie.
  • Des difficultés de recrutement qui s’atténueraient : les tensions actuelles pour les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration, les coiffeurs et esthéticiens, les techniciens de la banque et des assurances et les employés de la comptabilité pourraient se réduire d’ici 2030.

Quatre catégories de métiers à potentielle difficulté de recrutement

Les difficultés de recrutement potentielles sont d’abord liées à la forte croissance de la demande de main d’œuvre : agents d’entretien, aides à domicile, conducteurs de véhicule… En définitive, la confrontation des besoins et des ressources en main-d’œuvre dessine une typologie des métiers en fonction de leurs modes d’alimentation et de leur dynamisme démographique et économique. Les experts les ont répartis en quatre catégories.

  1. «  Les métiers attractifs » – Ils sont jeunes (peu de départs en retraite en vue), dynamiques en termes de créations d’emplois, et ils continuent de séduire les nouveaux diplômés. Les candidats au recrutement seraient donc assez (voire trop) nombreux. On retrouve dans cette catégorie : les professionnels du droit, les professions paramédicales, ou encore les personnels d’études et de recherche ;
  2. « Les métiers de première expérience » – Également attractifs et plutôt jeunes, ces métiers constituent des tremplins vers d’autres professions (vendeurs) ou un poste de niveau supérieur (ouvriers peu qualifiés de la manutention). La majorité de ces métiers devrait avoir un vivier de recrutement suffisant pour pourvoir les postes inoccupés. Certains seraient même en excès de main d’œuvre, soit parce que les jeunes débutants y sont particulièrement nombreux (professionnels de l’action sociale, culturelle et sportive), soit parce que le métier est peu dynamique (employés administratifs d’entreprise) ;
  3. «  Les métiers de seconde partie de carrière » cumuleraient, quant à eux, départs en fin de carrière nombreux et faible arrivée de débutants. Ils ont par le passé attiré de nombreux professionnels venant d’autres métiers parce qu’ils requièrent de l’expérience. Ceux qui créent de l’emploi pourraient manquer de main d’œuvre, aggravant les tensions actuelles sur le recrutement dans les professions du care (aide à domicile), de l’entretien (agent d’entretien), du transport (conducteur de véhicule, manutentionnaire), du bâtiment (ouvriers du second œuvre) ou chez les cadres commerciaux, administratifs et financiers. Ceux dont l’emploi ne progresse pas, ne devraient pas être en déficit de main d’œuvre (secrétaires de direction, cadres de la banque et des assurances) ;
  4. « Les métiers qui ont du mal à attirer » pour lesquels l’arrivée de jeunes entrants ne compenserait pas les départs en fin de carrière d’où des difficultés de recrutement quasi certaines. Au premier rang desquels : les employés de maison (personnels de ménage), les agriculteurs, les secrétaires, les ouvriers du textile et du cuir et les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment.

 

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